A chacun son hôtel... 
Donnerstag, August 18, 2005, 19:29 - SONSTIGES
(extraits d'un interview avec STEPHAN EICHER.. Propos recueillis par Michel Doussot, au Terrasse Hôtel de Paris, le 17 septembre 2001)

Votre dernier disque se nomme “ Hotel*s ”. Pourquoi ce titre ?
En préparant ce best of, qui ferme un chapitre de mon livre, le thème de l’hôtel s’est imposé parce que c’est là que j’ai écrit et fait les maquettes de la plupart de mes chansons. L’hôtel, c’est aussi “ un ” lieu où j’ai passé les quinze dernières années de ma vie. Un jour, après un très long voyage qui venait de m’amener à Phnom Penh, le jet lag m’a tapé sur l’épaule en me disant : “ Eh ! Je suis là ”. Alors j’ai annoncé à mes amis : “ Bon, je rentre à la maison ””… Il était évident que “ la maison ”, c’était l’hôtel.

Quel type d’hôtel a votre préférence?
Ceux qui ont une âme, une histoire, qu’elle soit vraie ou fausse. Comme cet hôtel parisien où ont vécu Oscar Wilde, Mistinguett, Jim Morrison… Et les grands hôtels un peu luxe, avec leur côté surréel et théâtral. Le monde s’y montre comme dans un ballet.


Et celui que vous n’aimez pas?
Les hôtels qui appartiennent à des chaînes. Que vous vous réveilliez à Las Vegas, Clermont-Ferrand ou Cologne, vous voyez la même télé, le même papier peint…

Sur quoi êtes-vous le plus exigeant?
Je n’aime pas que l’atmosphère ou la décoration que j’ai appréciées la première fois change. Je suis très conservateur. Sinon, il me faut pouvoir faire le noir et le silence complets pour dormir. Je suis comme un vampire !

Quelle est la chose la plus belle qui vous soit arrivée dans un hôtel?
Ça, ça ne vous regarde pas ! (Rires.)
À part ça…
Le plus formidable souvenir, c’est quand j’ai persuadé le propriétaire de l’Hôtel de la Cité, à Carcassonne, de me laisser m’installer pendant un mois pour enregistrer un disque. C’est-à-dire avoir toutes les clés, même celle du bar. Le cuistot est resté avec une petite équipe parce qu’il adorait le projet. On a installé des amplis dans les salles de bains. C’était formidable, un temps très heureux pour moi. J’ai été le propriétaire d’un hôtel !

Au bout de quinze années de vie à l’hôtel, vous y sentez-vous toujours comme à la maison?
C’était ma maison : je m’en éloigne. Il y a quelque temps, j’étais en train d’écrire une chanson du style : “ Je me sens seul dans ma chambre d’hôtel, j’ai fait une longue route, bla bla bla… ”. Là je me suis dit : “ Oh oh oh ! On arrête, il faut aller voir ailleurs ”.
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Bernard Lavilliers nous a confié qu’il trouvait les bars d’hôtel sinistres. Qu’en pensez-vous?
Un bon hôtel a toujours un bon bar, monsieur Lavilliers ! (Rires.) Si vous buvez, il est plus simple de rentrer que si vous êtes à l’autre bout de la ville ! Pour écrire, mon heure préférée se situe entre trois et six, avec un thé, quand le bar est à marée basse. Parce qu’ensuite, quand la marée remonte, il est inévitable de passer au dry Martini. Et, là, ça devient plus excité ! (Rires.)

AU REVOIR AU PARADIS...

(un click sur l'image, et ça va mieux - un p'tit peu...)

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